mercredi 16 mai 2012

Arbre à Clous et Cèdres du Liban

Avant-propos : Les conseillers Josiane Cornez et Gery Bombard sont intervenus à propos de l'abattage de «  L'Arbre à clous » ainsi que de celui de plus d'une trentaine de Cèdres du Liban. Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité de leurs interventions.

Il faut remarquer également que le «  Bulletin publicitaire communal » de mai 2012 donne une «  information » incomplète avec la photo de la souche creuse du marronnier malade. En effet, et c'est là toute la perversité, pourquoi ne pas avoir publié la photo du deuxième marronnier abattu et TOTALEMENT SAIN ? Pourquoi ne pas avoir informé au préalable la population par le biais de ce bulletin ? Pourquoi ne pas avoir tenu le conseil communal informé ? ALORS QUE DEPUIS
SEPTEMBRE 2011, ils étaient au courant du problème. Ils avaient d'ailleurs budgété une dépense de 7.500€ au budget 2012 pour cet abattage.

L'Administrateur du Blog

JP Duval


 

Intervention de Josiane Cornez :

«  Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

Je crois que je n'étonnerai personne, je vais vous parler des A rbres.

Quand j'ai préparé cette interpellation, j'ai hésité entre deux mots, Omerta et Omnipotence, c'est-à-dire loi du silence et pouvoir absolu. En fait, dans le cas présent, comme dans d'autres nombreux dossiers, les deux sont valables.

Le 28 mars dernier, lors du conseil communal, et comme plusieurs fois auparavant, j'ai posé la question de la nouvelle liste d'arbres remarquables et notamment de la présence sur cette liste de l'arbre à clous de la rue de la Renardise.

J'ai reçu de Damien Sauvage, échevin, une «  réponse affirmative et sympathique ! » » Je ne devais pas m'en faire » ! Silence radio du reste du Collège alors que ce même collège savait depuis près d'un an que cet Arbre serait abattu quelques jours plus tard et «  légalement », puisque la demande de permis d'urbanisme pour l'abattage est signée par Monsieur Friart, en date du 20/09/2011 suite au diagnostique du Département de la Nature et des Forêts de la Région wallonne et le permis d'abattage est octroyé par Monsieur Stokis un peu plus d'un mois plus tard.

L'abattage de 2 marronniers de plus de 3 m de circonférence et d'une telle hauteur, c'est un budget de 3.000€ et dans ce cas précis, pas d'information au Conseil, rien au Collège ( à ce jour en tout cas dans la faarde d'information), pas d'affichage public, pourtant précisé obligatoire dans le permis d'abattage.

Une entreprise, relation amicale d'un membre du Collège a été chargée du travail( ici, un autre mot : népotisme…les amis de mes amis…).

Ceci pour le côté administratif.

Parlons maintenant des Cèdres du Liban du Cimetière du Roeulx.

Sous la mandature précédente, à la demande de Monsieur Bombart conseiller PS et d'une ASBL, il fut décidé à l'unanimité par le conseil communal de la plantation sous forme de haie dans le fond du cimetière, de plantules de cèdres du Liban.

La plantation eut lieu, les arbres en quelques années ont bien poussé.

Et voici que d'autorité, 8 ans plus tard vous décidez de couper une grande partie de ces cèdres du Liban pour en faire des «  sapins de Noël ».

Cette décision de coupe est encore un abus de pouvoir, un de plus, elle devait être votée en conseil communal puisque prise en conseil 8 ans plus tôt. Ca n'a pas été fait, pire, l'information n'a été donnée à personne. C'est ma connaissance des arbres qui m'a fait remarquer cette aberration.

D'autres solutions étaient possibles, comme en proposer aux habitants, en planter quelques-uns dans l'entité, en offrir à l'Ambassade de leur pays d'origine pour la replantation, ou s'ils dérangeaient, les vendre avec l'accord du conseil.

Renseignements pris auprès d'un pépiniériste compétant, un cèdre du Liban (Cedrus Libani) de 2 m et plus haut environ 100€ pièce. J'en ai compté plus de trente dans la Ville à Noël, plus tout ceux restés sur le sol, abattus puis jetés.

Cet arbre remarquable à maturité est fort rare. Il existe d'ailleurs un comité de sauvegarde international.

Les deux plus vieux survivants au Liban sont contemporains du Roi Salomon ( 974 à 932 av JC), il n'en reste que 375 recensés dans le nord du Liban, détruits par les guerres, surexploités pour son bois imputrescible et insecticide naturel, il disparaît petit à petit et est partout soigné, dorloté, et ici au Roeulx, on s'en débarrasse impunément. C'est incompréhensible.

Les réponses données par le Bourgmestre à ces interpellations sont hors propos et insatisfaisantes.

Ce qui dénote encore, s'il fallait le démontrer, le manque de respect de cette majorité, le manque de concertation, le manque de transparence et l'abus de pouvoir du Bourgmestre et de ses acolytes, à la fois pour la population et pour les élus locaux que nous sommes.

Réponses du Bourgmestre :

Point 1

  • Le Bourgmestre : « Les arbres étaient malades et dangereux » ( un seul était malade ndlr)
  • Notre avis : « Ok mais le manque d'information est réel

Point 2

  • Le Bourgmestre : « Les cèdres ont été abattus pour donner plus d'espace au futur projet sportif du rempart des Arbalestriers »
  • Notre avis : «  encore un projet perdu dans les méandres administratifs comme beaucoup d'autres. Sans doute est-ce-là la conception du développement '' durable '' de notre Bourgmestre, des dossiers qui durent…qui durent…


 

Note de l'Administrateur : Dans la continuation de l'intervention précédente à propos des cèdres du Liban, Gery Bombart donne lecture de ce que fut l'initiative de ce projet.

Intervention de Gery Bombart :


 


 

Reboiser nos campagnes, n'est-ce pas toujours une bonne idée ?

Les conseillers Bombart Géry, Couteau Marcel, toujours soucieux d'être constructifs sont heureux de la concrétisation de la première phase d'un de leurs projets à savoir la plantation de quelques 250 cèdres du Liban sur le territoire du Roeulx….. en route vers un magnifique bois. Ce projet, quel beau et long cheminement ! Un peu de son histoire….

Historique


 

Le Cèdre du Liban est un conifère aux branches puissantes et étagées horizontalement qui appartient au patrimoine naturel et historique de l'humanité.

Originaire du Proche-Orient, son nom évoque à lui seul les civilisations anciennes. Tout au long de l'antiquité, les Égyptiens, les Phéniciens, les Grecs, les Romains utilisèrent en grandes quantités le bois de Cèdre du Liban pour ses nombreuses qualités afin de construire leurs bateaux, charpentes, cercueils etc. Cet arbre pouvant vivre plus de 2000 ans fut si longtemps exploité, qu'il a aujourd'hui presque complètement disparu de sa patrie d'origine dont l'emblème du drapeau national demeure un Cèdre du Liban.

Son introduction en Europe eut lieu en 1683. C 'est ainsi que l'on peut aujourd'hui découvrir et admirer quelques rares sujets dans nos parcs et jardins ainsi qu'en milieu rural où il est un marqueur privilégié des riches domaines agricoles.

Signe de puissance et de prestige, on le retrouve fréquemment isolé et bien en vue à proximité immédiate des châteaux. Marqueur social incontestable, le Cèdre du Liban fait des envieux et suscite des imitations. On le trouvera donc isolé devant les maisons les plus bourgeoises, à la ville ou à la campagne.

Le Cèdre du Liban en voie d'extinction

La quasi-disparition du Cèdre du Liban s'explique en grande partie par la grande valeur qualitative de son bois qui peut être qualifié d'impérissable…

En effet, son goût amer ainsi que l'essence forte et agréablement parfumée qu'il dégage le protège contre les insectes et les vers.

Tout au long des siècles, l'arbre fut donc victime de ses nombreuses qualités. A cela, il faut ajouter les guerres de ces dernières décennies qui n'ont pas épargné sa région d'origine. La désorganisation issue de ces périodes conflictuelles n'a bien évidemment pas favorisé une réintroduction massive de l'arbre sur son sol natal.

Le Cèdre du Liban peut-il être considéré comme étant une espèce en voie d'extinction ? La réponse est oui, si nous n'agissons pas très rapidement.

L'humanité a-t-elle le droit de laisser disparaître un tel patrimoine ? La question mérite d'être posée avec force et devrait au plus vite susciter une réaction énergique visant à écarter la menace de disparition pesant sur cet arbre magnifique.

C'est pourquoi, nous avons décidé de travailler avec une association reconnue « ASBL CEDRES DU LIBAN » elle-même collaborant étroitement avec l'association « CEDRES DU BECARRE AU LIBAN », à atteindre ses objectifs :

La sauvegarde des cèdres du Liban à travers le monde.

La protection, la restauration des cèdres encore existants.

La production de cèdres du Liban dans un but de reboisement.

Pourquoi une expérience pilote en Belgique ? au Roeulx ?

S'intéresser aux Cèdres du Liban, c'est d'abord s'intéresser à notre histoire.

En effet, parmi ces quelques survivants du genre Cedrus, beaucoup d'entre-eux ont traversé les millénaires. De toute leur hauteur, ils ont suivi l'évolution de l'Homme, celui qui aujourd'hui les menace d'extinction.

S'intéresser aux Cèdres du Liban, c'est surtout s'intéresser à notre futur, à l'héritage environnemental que nous laisserons à nos descendants.

Avec la pollution, la désertification, l'accroissement de la population ... L'ensemble des activités humaines et leurs conséquences ( notamment le réchauffement climatique) pour la biosphère, le Cèdre du Liban pourrait jouer un rôle non négligeable en faveur du bien être de toutes les espèces vivants sur Terre.


 

Ce projet n'a pu être mené à bien que grâce à la bonne compréhension de ce défi par les autorités communales et CPAS, par la mise à disposition de terrains pour ce reboisement historique. Nous remercions les Bourgmestre et échevins, les représentants du CPAS, les membres du personnel communal qui ont participé activement aux différentes réunions de travail . Merci à tous.


 


 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Interventions de Madame Cornez et de Monsieur Bombart


Ces conseillers s'insurgent contre l'abattage d'arbres à clous, et de cèdres

C'est aussi le sentiment de nombreux citoyens.

Comment réparer?

Il semble que des autorités supérieures couvrent de tels agissements.

De nouveau, le travail à huis clos règne mais mécontente les habitants.

Il nous reste des larmes pour pleurer.

Et le site UDP pour marquer notre opposition à une politique de mépris.

Les écrits de Mme Cornez et de M . Bombart vont dans le bon sens et reflètent bien les commentaires de la,population rhodienne .

Av

Anonyme a dit…

Eoliennes à Gottignies


Lundi 14 mai réunion à la maison communale à 11H 45


Un groupe de citoyens se réunit st marque leur opposition au projet de construction d'éoliennes à Gottignies.

Leur représentante présente douze arguments.

2600 habitants signent une lettre de soutien .

M. le Bourgmestre marque aussi l'opposition du ccnseil communal .

Mais il semble que le Ministre de l'Environnement donnera le feu vert.

Cette réunion mettra aussi en évidence la difficulté de mettre en application une politique d'énergie adéquate,répondant au souhait de tous. '

Une dernière intervention d'un médecin en faveur du nucléaire jettera un certain froid parmi des participants à cette réunion AB

Anonyme a dit…

Arbres à clous; cèdres


Nous attendons avec impatience les commentaires concernant l'abattage de tels vestiges du passé

&/ de nos Cinq Blasons(Editeur Albert Tesain)

2/ de l'office du tourisme

Nous ne doutons pas de leur courage à exprimer leur point de vue

AC

Anonyme a dit…

J'ai lu pour les lecteurs du site UDP dans la Libre Belgique du mardi 15 mai 2012 à la page 42:
"
Le Roeulx

Le bêtisier de l'éolien....

Ils s'étaient donné rendez-vous à la commune à quelques jours de la clôture de l'enquête publique concernant la demande de permis d'urbanisme pour l'implantation de six éoliennes sur le territoire de Gottignies.

Ils ont voulu rappeler les raisons qui motivent leur opposition à la construction d'éoliennes sur Gottignies.


S'ils étaient présents ce lundi, c'est parce que le bourgmestre Benoît Friart (MR/IC) partait à l'étranger après-midi.

" Nous avons pour le moment récolté 2600 signatures mais ceux qui souhaitent encore se prononcer peuvent le faire jusqu'à vendredi", précise Maud Pelgrims. Celle-ci fait partie d'un groupe d'habitants qui se sont réunis régulièrement pour discuter du projet éolien. Le premier projet(sept éoliennes) date de fin 2010

"A cette époque, déjà,la salle pour la réunion de concertation était pleine ", indique un autre habitant de la chaussée de Mons.
Ensuite nous avons vraiment étudié le dossier"

Les arguments des habitants sont nombreux: distance entre les éoliennes top courte, présence de conduites de gaz sous la zone d'implantation,qualité du paysage, sous-estimation du charroi, absence de retombée financière pour la commune.


Les habitants ont aussi relevé quelques passages croustillants du dossier d'incidence.


L'un concerne le tourisme:" Les éoliennes animeront le paysage depuis ses sentiers de randonnée "
". L'un a trait à la vue des éoliennes depuis le beffroi.

"D'autre part, le beffroi n'étant pas accessible au public, les éoliennes ne pourront pas être observées depuis son sommet" .

Les habitants ont aussi mis en exergue les différents points qu'ils avaient pris précaution de relever depuis le jour où ils craignaient de voir des éoliennes à proximité de leur maison
J.T.

Transmis par AC