jeudi 5 novembre 2009

GREVE A LA SNCB




Solidarité avec les cheminots en grève !

Le processus de démantèlement de notre société de chemin de fer se poursuit. Après avoir scindé en 2008 la société en trois structures distinctes chapeautées par la holding SNCB, la gestion démontre quasi au quotidien une volonté des dirigeants d’en finir avec l’entreprise publique du rail, d’en finir avec le service public.
Le fait, comme le font les dirigeants de la SNCB, de s’en remettre à la « volonté des clients », c’est-à-dire au marché est une fumisterie qui ne trompe personne. Le projet de filialiser le transport des marchandises (le fret) n’est qu’une étape supplémentaire (sans doute qualitativement déterminante étant donné l’importance de ce secteur du transport) vers la privatisation progressive de ce service public. Cette filialisation a pour but de créer une société de droit privé afin d’ouvrir la voie à la casse sociale. Les cheminots l’ont bien compris : la suite se déclinera en dégradation du statut du cheminot, en pertes salariales, en recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance, en dommages irrémédiables pour la sécurité des agents et des usagers,…

L’argument est toujours le même : on perd de l’argent. Mais est-ce un hasard ? Le transport par rail subit une concurrence déloyale du transport routier devenu hégémonique (+ de 80% du transport total de fret), lequel ne paie pas le coût réel et « offre » souvent des conditions de travail déplorables. Pourquoi ne pas prélever une taxe sur le transport routier afin de la réinjecter dans le rail ? Cela permettrait d’inverser la tendance et de sauver un service public. Cela réduirait l’engorgement de nos routes et, élément crucial à l’heure du combat contre le réchauffement climatique, cela ferait baisser la pollution (le train émettant beaucoup moins de CO2 que le camion à la tonne transportée).

Ce laisser-faire au nom du « libre-marché », c’est le résultat de la volonté de l’Europe ultra-libérale exprimée dans le Traité de Lisbonne, clone de feu le Traité constitutionnel rejeté par la France et les Pays-Bas mais avalisé par tous les partis francophones du gouvernement fédéral, opposition écolo comprise. Cela explique sans doute le silence assourdissant de ces partis face au drame social qui se trame à la SNCB.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo pour ce mail

Vous essayez de montrer la situation réelle.

Combien de personnes font vous lire?

C'est le culte du silence car ceux qui détiennent réellement le pouvoir n'ont aucun intérêt à changer.


Nous avons tous besoin de services publics performants: de bonnes routes, de bonnes écoles, de bons hôpitaux, de bons transports en communs, d'une bonne sécurité sociale, etc etc etc

Tour le monde est beau, tout le monde est gentil, disent-ils.

Et nous devons vivre dans ce système de compromis aboutissant souvent à la compromission.

Obervons bien une séance du conseil communal: silence sur beaucoup de bancs, questions/réponses ambiguës,
manque d'informations précises;citoyens absents.....

Mais demain on rasera gratis. On aura des subsides parcequ'on connaît une filière.

Lamentable! Qui va changer cette demi-foire d'empoignes !

Majorité, minorité: réfléchissez et préparez les prochaines élections en comparant vos promesses électorales à vos réalisations

rb